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La fast-fashion n’a pas (encore) dit son dernier mot

Même si la jeune génération jure qu’elle veut faire des choix durables en matière d’habillement, ce qui est louable en soi, il y a loin entre la parole et les actes. Un seul chiffre pour s’en convaincre : le géant chinois SHEIN est capable d’ajouter quotidiennement 6000 nouvelles pièces à son site web, comme un symbole d’une fast-fashion qui ne veut pas être sacrifiée sur l’autel du sauvetage de la planète. L’industrie de la mode, dit-on depuis longtemps déjà, est l’un des plus grands pollueurs au monde, responsable d’environ 20 % des eaux usées de la planète et d’environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre. Un scandale durable, auquel l’Union européenne tente de se frotter non sans courage.

En juillet 2023, elle a adopté des recommandations stratégiques, notamment des politiques visant à rendre les vêtements plus résistants, réparables et recyclables. Elle a également soutenu des règlements qui « suggèrent » que la production doit respecter les droits de l’homme, les droits sociaux et les droits d’étiquetage, le bien-être des animaux et l’environnement tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Un pas dans la bonne direction, mais qui se heurte à des résistances structurelles (le marché linéaire et mondialisé du vêtement) et aussi conjoncturelles.

Ainsi, comment demander à des populations au budget serré, frappées par l’inflation, de payer plus cher pour de la mode à très bon marché, presque jetable ? On sait en outre qu’il existe un business des vêtements jetés qui profite peu ou prou à des pays pauvres, comme le Ghana en Afrique. Non, la fast-fashion ne baisse pas encore son pavillon.

Cependant, la fast fashion ne définit pas l’ensemble de l’univers de l’habillement. En effet, on retrouve encore des créateurs qui croient au travail durable et respectable, notamment durant les Fashion Week. On retrouve durant cet événement des showrooms regroupant des pièces ultra qualitatives. Et rappelons que cette fast fashion ne fait que non seulement s’inspirer mais surtout copier les collections de ces créateurs en éradiquant la qualité des pièces.
Alors préférez-vous un original intemporel ou mille copies éphémères?